Participez au projet
Envoyez-nous vos travaux
"Deux couleurs pour me dire ton paysage intérieur"
Gouache sur argile,
dimensions variables
Atelier collaboratif avec Hugo, Elouen, Vaiana, Zeno, Thimothée, Victoire
© Pauline Laurent 2017
20 janvier 2018 - Marseille, France
"C'est par ce terme que je définis habituellement ma propre identité. Je la dis frontalière, ancrée, non pas dans un lieu de rupture, mais, au contraire, dans un espace d'accolement permanent. La frontière, telle que je la définis et l'habite, est l'endroit où les mondes se touchent, inlassablement. C'est le lieu de l'oscillation constante. […]
La frontière évoque la relation. Elle dite que les peuples se sont rencontrés, quelquefois dans la violence, la haine, le mépris, et qu'en dépit de cela, ils ont enfanté du sens. Ma 'multiappartenance' est porteuse de sens. Elle rappelle, à ceux qui croient en la fixité des choses, des identités notamment, que non seulement la plante ne se réduit pas à ses racines, mais que ces dernières peuvent être rempotées, s'épanouir dans un nouveau sol. Une plante peut également croiser ses racines avec celles d'une autre, et engendrer un nouvel être vivant. Le monde auquel nous appartenons est d'abord celui que nous portons en nous."
Leonora Miano, "Habiter la frontière" (2012, l'Arche éd.)
Emmanuelle Sarrouy Noguès
© Emmanuelle Sarrouy Noguès
© Emmanuelle Sarrouy Noguès
© Pauline Laurent 2017
Frontières /
paysages d’un autre monde
Un jeune maghrébin qui fait sa vie tranquille dans son pays sur son territoire dans son quartier, chez lui
Il a étudié, il a son diplôme mais il aime le commerce
il a un petit projet dans le marché du coin où il est poissonnier
Il a un petit projet dans le marché du coin où il est poissonnier
Il connait bien le monde des grossistes des produits de la mer, et a bien aimé ce monde là.
Particulièrement, la méditerranée.
© Pauline Laurent 2017
© Pauline Laurent et Liam,5 ans 2017
Au bout d’un moment, installé dans un quartier populaire, il observa qu’un projet pour les jeunes du quartier serait bienfaiteur et créa une activité sportive réunissant un groupe de 20 à 80 jeunes de 9 à 13 ans
en les entraînant au foot sur les terrains d’un lycée technique voisin et au stade municipal.
il est accompagné dans ce projet par deux jeunes diplômés d’éducation sportive: Medhi Ben Hassine et Walid Mefteh, des amis d’enfance avait qui il joue dans l’équipe régional.
Avec la collaboration des parents qui ont ont ont aimé l’idée, autorisé et permis sa réalisation.
© Pauline Laurent et Louis,6 ans 2017
C’était bien, un peu fatiguant
De l’aube jusqu’à midi il vendait le poisson.
Puis après une petite pause, il récupérait les jeunes à la fin des cours à la maison des jeunes pour les conduire jusqu’au stade, aidé par deux accompagnants; deux jeunes du quartier.
Parmi eux, Abdel khader Labidi reconnu pour sa simplicité d’esprit, et sa bienveillance.
Pour lui, c’est un travail volontaire pour éviter aux jeunes de s’égarer et de se perdre sur des chemins incertains.
© Pauline Laurent et Louis,6 ans 2017
Réunir aussi ces jeunes d’horizons et de milieux différents était un enjeu essentiel à cette initiative.
En attribuant aux élèves studieux à l’école des responsabilités importantes, un dispositif attachait une valorisation particulière au travail scolaire.
Ce système innovant nourrit la rumeur du quartier, et pédagogues et enseignants était surpris de l’effet positif de cette méthode auprès des jeunes.
Connecté avec des clubs régionaux, nationaux et leurs agents, il cherchait à garantir l’avenir des enfants.
Il avait un jour vu un reportage à la télévision française sur un projet sportif et éducatif mené auprès des jeunes du quartier Nord de Marseille .
Cette idée l’avait marqué et inspiré pour son secteur.
© Pauline Laurent et Louis,6 ans 2017
Détails © Pauline Laurent et Louis,6 ans 2017
Certains jaloux regardaient d’un mauvais œil ce mouvement de la jeunesse, choqué et renversé par l’idée qu’un jeune du quartier puisse rassemblé riches et pauvres et décloisonne à ce point les frontières.
Heureusement, une solidarité animait les parents qui, motivés par le projet et ses répercussions positives sur leur enfants, participaient à cette association en donnant du matériel, de la nourriture, des ballons, chaussures, en prêtant leur voiture pour des déplacements et en offrant leur confiance totale et entière.
Cependant, le milieu du football est hanté par le financier et très vite de nombreuses personnes cherchèrent à tirer profit ce cette aventure.
Politiques, gens de pouvoir, tous voulait tirer profit de ce rassemblement et avoir la main mise sur cette action, si possible, en évinçant le porteur du projet.
« Terminator », surnom pour celui qui très tôt chercha à pouvoir rendre la justice, venait d’un quartier populaire, Lacania, à Tunis même, 1009 el ouardia, supporter de l’E.S.T, un club bien connu en Afrique et favori de la league nationale tunisienne.
Il avait fait ses études à Kharoba, une école de Bellevue reconnue pour la qualité de son enseignement et avait choisit de nommé le club qu’il avait fondé en hommage à cette éducation: J.S.K, Jeunesse sportive kharoba.
Accablé de menaces, de pressions et de provocations multiples, à bout, malgré le soutien des parents, de leurs enfants, et d’un grande partie de la population, Terminator se voit contraint de délèguer sa mission.
Après une dernière réunion avec les enfants, exprimant les enjeux et les raisons de son départ, il entend que des traversées sont organisées dans le secteur, que certains collègues sont partis et bien arrivés en Europe. Après les avoir contacté pour connaitre les conditions du voyage, il pris sa décision.
Le sur-lendemain, il partirai vers la Libye.
© Pauline Laurent et Liam,5 ans 2017
© Horizon fragile / 1, Peintures mixtes sur argile, métal
environ 120 cm de long
Pauline Laurent 2017
Horizon fragile / 2, Peintures mixtes sur argile, tissu
© Pauline Laurent 2017
Horizon fragile / 3 / 4 / 5, Peintures mixtes sur argile, tissu
© Pauline Laurent 2017
Andafy, Peinture acrylique sur carton gris, tissu
Environ 60 X 40
© Pauline Laurent 2017
Coloriage sans frontières
Installation participative, bois, impressions noir et blanc, pastels gras et secs mis à la disposition du public.
Environ 300 X 120 cm, dimensions variables
à hauteur d'enfant
© Pauline Laurent 2017